samedi 29 janvier 2011

Ahmedabad : Un sentiment mitigé










Nous n'avions pas encore vraiment été confronté à la pauvreté, c'est chose faite... On nous avait dit que Bombay c'était très dur mais c'est bien pire ici. A tout les coins de rues il y a des mendiants, qui deviennent parfois même agressifs (verbalement) si on ne leur donne rien.
Nous visitons Ahmedabad un peu par hasard, en effet nous étions obligés d'y changer de train pour nous rendre à Udaipur. La ville est très polluée, la plupart des gens ont un masque et ne parlons pas du trafic, un vrai foutoir. Pourtant cela fait déjà 26 jours que nous sommes en Inde et on en a vu d'autres. Mais ici on est obligé de se faufiler entre les voitures, rickshaw, vélos et mobylettes sinon c'est impossible de traverser. Il y a des flics mais ils ne servent vraiment à rien...
Mais ne voyons pas que le côté négatif, même si cela nous a très fort marqué. Il y a très peu de touristes du coup tout le monde vient nous parler, ou s'arrête pour nous serrer la main, c'est incroyable, comme si on était des stars n'ayant pas peur de sortir en rue. Très tôt le matin en arrivant, le trafic est encore assez calme, les marchés ne sont pas encore ouverts, c'est plutôt agréable de se promener. La majorité des habitants sont musulmans, il y a donc pas mal de mosquées. Une des plus belle est «Jama Masjid», au moment où nous la visitons il n'y a encore personne. Elle est magnifique, avec le soleil qui se lève, c'est magique. De nombreux aigles survolent la ville surtout le marché de la viande. C'est incroyable, presque comparable aux pigeons que nous avons chez nous.
Le midi nous mangeons notre premier thali du nord, dans un super restaurant «Gopi Dining Hall», le principe reste le même que dans le sud mais les goûts sont différents. On nous ressert tout le temps (tellement qu'on ne mangera rien le soir). Tout est très bon sauf le dessert un peu trop lourd...
Le lendemain nous visitons deux mosquées, ensuite pour sortir un peu de cette ville qui commence à nous rendre fous, nous pensions aller visiter le musée de la ville. Mais aucun chauffeur de rickshaw ne connait ce lieu. On nous conseille d'aller nous renseigner dans une librairie du gouvernement, mais ce n'est pas mieux. Nous expliquons à la personne en face de nous où nous voulons nous rendre, il nous regarde pendant plusieurs secondes, (on pense qu'il a compris ce que nous voulons) et nous répond : ici c'est pas un musée c'est une librairie... Merci monsieur.
Nous ne lâchons pas l'affaire et nous finirons par y arriver... C'est situé dans un endroit beaucoup plus calme et le musée est intéressant bien qu'un peu vieillot.
La journée se termine tranquillement sur la terrasse d'un bel hôtel (où nous ne boirons que de l'eau vu les prix) et ensuite sur internet. Alice a de plus en plus mal à la tête cela devient même insupportable, c'est sans doute dû au bruit et surtout à la pollution de cette ville (bien pire que la rue de la Loi en pleine heure de pointe). Nous nous réfugions un peu dans le hall de notre hôtel.
Après un bon restaurant, direction la gare. On vérifie si nous somme bien confirmé, tout est ok...
MAIS, il fallait bien que ça nous arrive un jour ou l'autre (et cela nous arrivera encore), après deux heures d'attente nous apprenons que notre train est annulé. Nous devons nous faire rembourser notre billet et trouver un autre moyen d'aller à Udaipur.
L'Inde n'est pas le meilleur pays pour le service renseignement...Heureusement monsieur rickshaw est là pour nous sauver. Il nous emmène un peu partout pour trouver un bus et un hôtel pour cette nuit (il ne demandera que 50 roupies pour tout ça, c'est bien pour nous et pour lui qui reçoit une commission dans chaque endroit on l'on réserve). Nous prendrons donc le bus demain matin à 7 heures 50 et après quelques stop dans des hôtels soit complets soit très glauques, nous reprenons une chambre au même endroit que la nuit passée.
Voilà donc nos aventures dans cette ville qui ne figurera pas dans nos coups de cœur... mais qui compte tout de même quelques beaux bâtiments.

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