A l'assaut du Doi Pui

Démarrage de bonne heure, nous enfourchons la mobylette direction le Doi Pui, le sommet le plus proche de Chiang Mai (1685 m) qui est protégé par un grand parc naturel. Nous espérions que notre Honda 115 cc ne souffrirait pas trop dans les côtes, dès les premiers lacets nous sommes rassurés, elle ne nous lâchera pas. La route s'élève peu à peu dégageant de belles vues sur la ville, mais l'horizon est un peu bouché par la brume. A cette heure-ci la route est encore peu fréquentée et notre traversée du parc national est vraiment agréable.
A mi-chemin, nous nous arrêtons au temple de Wat Phra That Doi Suthep, un des lieux les plus sacrés du Nord de la Thaïlande, son chedi doré abrite des reliques de Bouddha. De nombreux thaïs viennent rendre hommage aux reliques et se faire bénir par les moines.
Au fur et à mesure de notre ascension, la route se rétrécit et est moins fréquentée, la dernière partie traverse une belle forêt. Nous avions réussi à trouver un chemin balisé mais une fois arrivé au départ nous voyons un gros panneau « Beware leeches ». Heureusement, Joël a toujours son petit dictionnaire franco-anglais avec lui. Les leeches sont en fait des sangsues... Le souci c'est qu'Alice est en sandales. Après avoir vu notre déception, le garde forestier nous rattrape et nous conseille une autre balade menant au sommet. C'est en fait une ancienne voie carrossable maintenant recouverte d'aiguilles de pins. Nous ne voyons pas beaucoup d'animaux mais nous les entendons remuer dans les feuilles autour de nous. Nous sommes ravis d'avoir finalement pu nous promener dans le parc sans devoir passer par une agence.
De retour à Chiang Mai, nous nous rendons dans un petit resto que nous apprécions particulièrement. Il est situé sur une placette à l'écart de la circulation. Nous prenons des soupes de nouilles, et ce n'est pas un bol qu'on nous amène mais une soupière. La soupe est délicieuse et nous nous régalons pour seulement 40 baths (1€).
Fin d'après-midi, nous nous rendons dans une institution de Chiang Mai, le Saturday Night Market. Une des grosses artères de la ville est rendue piétonne et les stands s'alignent de part et d'autre de la route. On y vend de la nourriture bien sûr (les Thaïs ne mangent pas de gros repas à heure fixe, mais des petites portions dès qu'ils ont faim, ce qui explique la présence de vendeurs ambulants à chaque coin de rue), des vêtements, des gadgets et des souvenirs. Nous ne résistons pas aux délicieux fruit shake, une des spécialités thaïlandaise, des fruits frais (ici ananas et mangue), des glaçons, un peu de sirop, et on mixe le tout dans un blender. C'est délicieusement rafraîchissant.

Le nord de Chiang Mai à mobylette

Le meilleur moyen d'explorer les environs est de louer une mobylette. Premier arrêt, le temple de Jet Yot construit autour d'un chedi en ruines. Nous nous rendons ensuite au Huay Teung Thao Reservoir, grand barrage où les habitants de Chiang Mai viennent se détendre le we. Le lac est bordé de paillotes où l'on peut s'installer pour manger un morceau ou boire un verre. Certains se baignent également mais on est pas vraiment tentés car l'eau est fort trouble. Le vendredi c'est un peu désert mais ça fait du bien d'être au calme.
Pour y arriver nous avons été obligés de prendre une grosse nationale, en dehors de la ville, il n'est pas facile de savoir ce qu'il y a à faire. Il n'y a pas d'office du tourisme indépendant dans le centre et tout ici est géré par des agences qui guident les touristes vers des activités payantes, alors que nous voulions juste nous promener. Nous finissons par nous diriger vers Maerim, la route est un peu plus jolie mais on est loin de la petite route de campagne que l'on cherchait. Nous arrêtons aux chutes de Nam Tok Mae Sa. Un sentier longe la rivière qui forme dix chutes au milieu d'une belle forêt. Nous y passons un moment très agréable et rafraîchissant car c'est officiel le soleil (et la chaleur) est revenu.

Le soir, nous nous rendons compte de l’ampleur des dégâts dus aux inondations en Thaïlande du Sud dans les journaux télévisé de la Thaïlande. Des rues inondées et une partie de la population qu'il faut évacuer. Nous sommes tristes de voir tout cela surtout que nous y étions il y a encore 15 jours et qu'on l'a échappé belle.

Chiang Mai, le centre ville

Après avoir fait un rapide tour dans Chiang Mai, nous retrouvons avec plaisir Adrien et Carole, les deux français rencontrés à Sukhothai. Pour l'occasion, nous allons dans un restaurant un peu plus cher que d'habitude, le franco-thaï. Comme son nom l'indique, cuisine française au menu... nous mangeons de super steak, avec des frites croustillantes et une délicieuse sauce au poivre. Carole prend même une fondue au fromage. On adore la nourriture thaï, mais ce gros steak bien saignant on en rêvait depuis longtemps.
Le lendemain, nous partons à la découverte de Chiang Mai et de ces nombreux temples. Chiang Mai est la seconde ville de la Thaïlande, elle est située au pied des montagnes (le sommet le plus proche est à 1685 m). L'atmosphère ici est très agréable, on n'a pas le sentiment d'être dans une grosse ville. Le centre ville est encore partiellement entouré de douves et de remparts, à l'intérieur de ce périmètre, les rues sont étroites et sinueuses, ce qui en fait un très bel endroit de balade.
Les temples en ville sont souvent plutôt des ensembles de bâtiments d'époques différentes, certains sont même en ruines mais toujours en activité. Nous croisons de nombreux moines dans leurs robes oranges, il faut dire qu'il y a vraiment un temple à chaque coin de rue.

Sukhothai, flash de dernière minute

Troisième soirée à Sukhothai... troisième soir dans le même resto : Pai Café. Les plats ici sont vraiment délicieux. Depuis quelques temps nous cherchons un chouette cours de cuisine en Thaïlande, et tout ce que nous voulons apprendre c'est réussir les curry aussi parfaitement qu'eux.
Puisqu'ils sont très gentils, nous leur demandons la permission d'observer la préparation des plats en cuisine. En dix minutes, les femmes de la maison nous expliquent une partie de leurs secrets... C'est un moment magique... Promis on vous sert à tous du curry vert dès qu'on rentre...

Sukhothai, à bicyclette à l'extérieur des remparts

Depuis hier après-midi, il pleut et il ne fait pas très chaud. C'est assez étonnant car nous approchons du mois d'avril, le plus chaud de l'année. Ce matin nous avons même du resortir les pulls.
Nous pensions démarrer de bonne heure mais puisqu'il pleut à verses, nous nous offrons un superbe petit déj. Jus, fruits frais, œufs, jambon,... et tout cela servi sur une table aquarium.
Nous louons des vélos pour visiter les temples se trouvant hors des remparts de la vieille ville. Moins impressionnants par leur architecture, ils se trouvent tous dans des sites magnifiques, perdus dans la nature. La balade en vélo nous fait découvrir la campagne autour de Sukhothai, nous traversons plusieurs petits villages et de nombreux champs.
Une chose parfois un peu inquiétante lorsqu'on visite les temples, est la présence de bandes de chiens errants. Ils ont l'air un peu malade, ne sont pas très agressifs mais on préfère garder nos distances.
En enchainant Bangkok, Ayutthaya et Sukhothai, nous avons l'impression de remonter le temps. En visitant ces capitales dans cet ordre là, nous nous rendons vraiment compte de l'évolution de l'architecture. Cela met également en évidence les points communs entre les villes, importance de l'eau, elles sont toutes les trois construites sur des îles (artificielle pour Bangkok), importance de la religion également, et culte de la personnalité (les rois sont ici presque des dieux).

Sukhothai, les merveilles de la vieille ville

Dimanche, nous passons une bonne partie de la journée dans le bus. Vers 16h00, nous partons explorer la ville de New Sukhothai. Il n'y a pas grand chose à voir ici, si ce n'est un grand marché animé où nous dégustons de délicieuses crêpes aux bananes.
La raison de notre venue à Sukhothai est la présence à 15 km des ruines de l'ancienne ville. Sukhothai fut une importante capitale avant l'apogée de Ayutthaya aux XIVème siècle. La ville était un grand centre culturel et religieux (bouddhiste), c'est ici qu'a été inventé l'alphabet thaï. On observe de nombreuses traces de l'influence de l'empire khmer voisin dans l'architecture (Angkor ne se trouve qu'à environ 500 km).
Lundi matin tôt, nous partons à la découverte de la vieille ville. Dans le sorng-ta-ou (camion transformé en minibus) qui nous y emmène, nous rencontrons deux français, Adrien et Carole. Au fur et à mesure de nos discussions nous nous rendons compte que nous faisons à peu de choses près le même tour du monde. Nous aurions aimé parler plus longtemps mais la visite nous appelle.
Aujourd'hui nous ne ferons que la partie centrale qui abrite les principaux temples. Le site est très beau car situé en pleine nature. Il y a de très nombreux arbres remarquables et énormément de bassins, canaux et autres lacs dans lesquels les temples se reflètent. La ville ayant été abandonnée, les bâtiments sont en ruine, mais on parvient aisément à s'imaginer leur aspect originel, les principes d'architecture religieuse n'ayant pas vraiment changé, l'organisation des temples de Bangkok ne diffère pas de celle-ci. Les photos parleront mieux que nous de la beauté du site. En plus d'admirer les temples, nous faisons une belle balade de 3 heures dans un agréable parc.
Pour changer un peu des night market et des soupes de nouilles, nous soupons dans un restaurant au service très sympathique et ne pratiquant pas le tarif touristique. La nourriture est délicieuse et raffinée. Les curry atteignent l'équilibre parfait entre fraicheur et piquant. On se régale... Sur la photo, un poulet au curry vert et « tom yum gung », délicieuse soupe repas aux crevettes, gingembre, citronelle et lait de coco.