Aas, un matin pécheur

Cinq heures du matin, nous partons avec Ninga et Géraldine sur un petit bateau de pêche balinais, un genre de trimaran. Ninga est un des nombreux pécheurs du village, une personne adorable avec qui nous passons pas mal de temps à la maison. C'est donc dans le noir total que nous commençons notre escapade. Il faut tout d'abord pousser le bateau à la mer, il est composé d'un énorme tronc d'arbre creusé pour pouvoir s'y installer et de deux plus petits pour l'équilibre. Nous sommes directement émerveillés par cette nouvelle expérience, même si nous ne pouvons nous empêcher de ressentir une légère inquiétude, mais nous serons vite rassurés. Au fur et à mesure de notre progression, la vue sur Bali devient de plus en plus belle, le mont Agung qui culmine à plus de 3 000 mètres d'altitude domine l'île. A l'horizon, se dévoile l'île de Lombok dominée par le mont Rinjiani. Nous sommes presque seuls au milieu de la mer... Doucement le soleil fait son apparition, ajoutant de la magie à ce que nous vivons.
Maintenant nous y voyons plus clair, les bateaux sont plus nombreux et malheureusement nous n'avons toujours rien pêché. Nous ne sommes évidement pas déçus, car l'expérience est fabuleuse, mais, nous sommes triste pour Ninga. Ici les gens vivent avec presque rien, et ces jours-ci le poisson se fait rare, ce qui ne les empêchent pas d'être d'une grande générosité. Après trois heures, nous sommes de retour sur la terme ferme, trempés mais ravis.
Nous poursuivons la matinée en nous rendant à une cérémonie donnée chez le chef du village pour l'anniversaire de son petit-fils. A Bali pour les cérémonies, hommes et femmes revêtent leurs plus beaux sarong, grande pièce de tissus enroulée autour de la taille, nous nous plions donc à la coutume. C'est une grande chance d'être reçu comme des gens du village, une fois de plus grâce à la gentillesse de notre famille d'accueil. Après une sympathique après-midi piscine, nous retournons chez le chef et assistons à un spectacle de danse au son d'un petit orchestre, une vingtaine de femmes dansent les yeux fermés jusqu'à l'épuisement, les plus endurantes finissent presque en état de transe.

Aas...qu'on est bien...

Cent kilomètres séparent Lovina de Aas, petit village situé près de Amed, à l’extrême est de Bali, nous les franchissons en empruntant plusieurs bémo (minibus indonésiens). Entre vendeurs de bagouz, mamie amoureuse de Joël, poulets vivants et poissons puants, c'est un moyen de transport parfois folklorique mais très efficace. Les derniers kilomètres se font sur une route splendide, passant d'une plage à l'autre, nous approchons du paradis... que nous atteignons après quatre heures de trajet. Nous sommes accueillis par Géraldine, Renaud et leurs enfants, Sasha et Alexis (si ça vous intéresse leur blog est à droite), ainsi que Made, Kadek et toute leur famille, dans une splendide maison balinaise. C'est une maison tranquille au bord de l'eau dans un petit village de pêcheurs, une grande terrasse surplombe la mer, le jardin est rempli d'enfants du voisinage, et l'accueil est extrêmement gentil, nous nous y sentons directement bien.
Après une nuit bercés par les vagues et un délicieux petit-déjeuner concocté par les femmes de la maison, nous passons la journée sur une superbe plage située à quelques kilomètres. Au programme, détente et snorkeling... Le soir nous avons la chance de pouvoir observer la préparation du « babi kecap », plat de porc sauté que nous dégustons quelques instants plus tard.

MERCI, Géraldine et Renaud de votre générosité et de nous permettre de passer quelques jours dans cette maison si agréable en votre compagnie, nous ne pouvions pas rêver mieux..

Les environs de Munduk

Comme nous en avons pris l'habitude, nous partons en mobylette explorer la région. Nous roulons deux bonnes heures depuis Lovina pour arriver sur une crête à environs mille mètres d'altitude. d'un côté nous surplombons deux grands lacs et de l'autre nous avons vue sur la vallée avec la mer en toile de fond. Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons pour faire une petite ballade vers une chute d'eau en pleine campagne. Après avoir traversé le village de Munduk, notre dernier arrêt sera un arrêt détente... les sources d'eau chaude sacrées de Banjar. L'eau qui sent fortement le souffre s'écoule dans différents bassins en pierre ornés de gargouilles sous lesquelles il est très agréable de se placer, effet massage garanti. Nous y restons une partie de l'après-midi.
Le soir nous retrouvons Julie et Gilles à Lovina et partageons un super repas, au menu steak de thon, un régal.

Lovina, station balnéaire de Bali

Il n'y qu'un seul bus le matin depuis Sempol pour se rendre à Bondowoso, il s’agit donc de ne pas le rater. Six heure, nous embarquons dans un minibus local, nous sommes coincés au milieu des locaux, comme toujours dans ces cas là, l'ambiance est incroyable...
Nous changeons encore deux fois de bus, le dernier nous conduira directement à Bali en montant dans le ferry. Le départ fut assez folklorique, alors que nous l'attendons tranquillement, une personne crie « Bali » et là, c'est la cohue, chacun se bouscule pour entrer le premier. Nous trouvons une place en jouant des coudes. Avant de démarrer, une dizaine de vendeurs de boissons se marche dessus, un jeune homme joue de la guitare pour se faire un peu d'argent et des petits enfants mendient et nous, nous sommes au milieu de tout ça... Une fois à Bali nous prenons un dernier bus en direction de Lovina. Après onze heures de trajet mouvementé, nous arrivons dans cette station balnéaire du nord de Bali.
Le lendemain, nous visitons le temple Pura Beji à Sangsit, qui est un bel exemple d'architecture du nord de Bali. Ensuite, nous passons tranquillement la fin de la journée sur la plage, à cause des nombreux volcans de l'île, ici le sable est noir. Nous y voyons les enfants jouer, les plus âgés s'y promener et profitons du magnifique coucher du soleil.
Une des grosses attractions de Lovina, est l'observation des dauphins en pleine mer. Nous ne pouvons pas faire cent mètres sans qu'une personne nous propose une excursion. Le côté un peu trop touristique et pas très spontané de ces observations ne nous tente pas vraiment, en plus il parait que ce n'est pas sans danger pour les animaux.
Le soir nous retrouvons Julie et Gilles, accompagnés de deux canadiennes très sympa qu'ils ont rencontrées durant leur journée de plongé. Nous mangeons et trinquons ensemble dans un sympathique restaurant les pieds dans le sable.