samedi 19 février 2011

Deuxième jour de trek, changement de décor










Après une nuit un peu froide (heureusement on nous a prêté des couvertures), nous nous réveillons dans une carte postale. La chambre est vitrée sur deux côtés et le ciel est totalement dégagé, de notre lit nous voyons les premiers sommets de l'Annapurna. Iam nous explique qu'en général, le ciel est clair le matin et se couvre de nuages l'après midi. Cela se confirmera les jours suivant.
Après un bon petit déjeuner (porridge), nous nous mettons en route direction Gorephani. Comme nous avons bien avancé hier, aujourd'hui il n'y a que 3h30 de marche et 600 m de dénivelé. Les paysages changent fortement, après les paysages de cultures en terrasses et les villages du premier jour, nous traversons maintenant une splendide forêt de rhododendrons. Ils sont ici vraiment énorme et comparable aux chênes de nos forêts belges. Durant une bonne partie du trajet, le chemin longe une rivière qui s'écoule en formant de nombreuses petites cascades.
Nous arrivons à Gorephani vers 13h00, la vue est splendide, nous avons face à nous les plus hauts sommets de l'Annapurna. Le ciel se voile pourtant très vite et alors il fait vraiment froid, nous sommes tout de même à 2900 m d'altitude.

vendredi 18 février 2011

Premier jour de trek : direction Banthanti










Lever à l'aube, aujourd'hui débute notre trek. Il s'agit d'un trek de cinq jour démarrant à Nayapul et passant par Poon Hill et Gandhruk. Cette boucle partant d'une altitude de 1000 m et culminant à 3200 m passe par de nombreux petits villages situés au pied du massif de l'Annapurna.
Après un trajet de deux heures dans un vieux bus bondé sur une route en très mauvais état, bizarrement appelée highway (il faut dire que c'est la seule route de la région), nous démarrons notre trek.
Nous sommes accompagnés de Iam, notre guide qui porte également notre sac-à-dos. Le chemin n'est pas vraiment compliqué à suivre mais il nous explique pas mal de choses sur le parcours et les villages qu'on traverse, c'est très intéressant. Il connait également les bons endroits pour s'arrêter le midi et le soir. Le chemin que nous empruntons est l'unique voie d'accès aux différents villages de la région. Il est jalonné d'un nombre incroyable de petits restaurants et de guest house comptant souvent moins d'une dizaine de chambres. Les prix sont fixés par l'office du tourisme, d'où l'importance de connaitre les bonnes adresses car pour le même prix la qualité peut varier grandement.
Bilan de la journée : nous avons marché 7h30,pour un dénivelé de 1300 m et gravit plusieurs milliers de marches. Nous nous arrêtons dans une guest house tenue par une famille très sympathique. La vue est superbe mais l'horizon quelque peu bouché par les nuages. Nous soupons au coin du feu et nous endormons bien vite.


jeudi 17 février 2011

Pokhara, quel changement...










Deux grands changements à Pokhara, il pleut (première pluie depuis 40 jours) et il n'y a presque pas de trafic... donc pas de bruits de klaxons... Pokhara est la deuxième ville du Népal, idéalement située au départ de nombreux treks à une altitude de 800m. Pour héberger les touristes (le Népal n'est accessible aux occidentaux que depuis le milieu du 20ème siècle), le quartier de Lake side s'est développé le long du lac (comme son nom l'indique) un peu à l'écart de la ville de Pokhara. On se croirait dans une station de ski française... Tout tourne autour du trekking : agences, bars, restaurants et quantité de magasins de matériels à des prix imbattables mais que des copies de marques connues... La plupart des commerces et restaurants bordent la rue principale. La vie n'est pas très chère au Népal mais ici à cause de la présence d'un grand nombre de touristes et de la difficulté d'approvisionnement, les prix grimpent en flèche. Les logements par contre restent très bons marchés (notre chambre avec sdb et wifi 5€ la nuit).
Heureusement nous trouvons la bonne adresse, un petit restaurant typique sans prétention, quatre petites tables dans un local minuscule, pas d'électricité mais un accueil des plus chaleureux et une nourriture excellente. C'est l'occasion pour nous de gouter la cuisine tibétaine (de nombreux réfugiés tibétains vivent à Pokhara). Nous mangeons des thentuks, grands bols de bouillons contenant des nouilles épaisses, des légumes et de la viande (au choix: poulet, porc, buffle...) et des momos (gros raviolis). La propriétaire se joint à nous et nous fait part de son expérience de la vie dans les montagnes népalaises... Nous passons une merveilleuse soirée à la lumière des bougies.
Le lendemain notre mission est de trouver le meilleur trek possible. Plusieurs agences nous proposent un package pour 35€ par jour et par personne. Nous sommes un peu découragés car à ce prix là, ce ne sera pas possible de faire un trek de 5 jours comme nous l'envisagions.
Après de plus amples recherches, un hôtel nous propose les services d'un guide porteur pour 11€ par jour pour deux... ce qui nous convient tout à fait. Nous le rencontrerons d'ailleurs le soir même, ce qui finira de nous rassurer, il a l'air très sympa...
Afin de pouvoir effectuer un trek, il y a divers formalités à remplir : il faut s'enregistrer auprès des autorités et il faut obtenir un permis de trekking, qui est en fait le droit d'entrée dans le parc national de l'Annapurna. Une fois que c'est fait, nous profitons du beau temps de ce jeudi pour faire une petite balade en barque sur le lac.

mardi 15 février 2011

De l'Inde au Népal: quelle aventure!









Dernière journée en Inde, avant de prendre le train nous avons encore bien le temps d'en profiter. Nous parcourons la partie nord des Ghats de Varanasi et le soir nous mangeons de nouveau à la bonne pizzeria.
À 21 heures, c'est parti pour une longue route vers Pokhara au Népal... 25 min de vélo-rickshaw pour aller chercher nos sacs à l'hôtel, 20 min en rickshaw pour la gare (sans doute le chauffeur le plus fou du volant depuis le début de notre voyage). Notre train est prévu deux heures plus tard mais il a du retard et on ne montera finalement dedans qu'à 3h00 du matin.
On voit toujours des tas de choses en attendant un train en Inde et le temps passe donc assez vite. Une vache qui passe sur le quai, des singes qui se promènent sur les poutres du toit. Mais ce qui est vraiment incroyable, c'est le nombre de personnes dormant par terre. Cela va du clochard à la petite famille qui attend son train. Ils dorment un peu partout, dans le hall d'entrée, sur le quai, devant la station... Mais ce n'est pas toujours facile pour eux de dormir, vers 23 heures, on vient les réveiller à coup de battons pour qu'ils libèrent la place dans le hall, à minuit on leur jette de l'eau afin de nettoyer le quai, Incredible India!!!
Finalement, notre train arrive, nous passons une bonne nuit et nous arrivons vers 8 heures 30 à Gorakhpur. Ensuite, nous sautons dans un bus qui doit nous conduire à Sunauli (frontière népalaise), c'est un tout petit bus et nous avons les jambes coincées contre le siège de devant. Après 3 heures, nous arrivons à la frontière. Nous marchons 10 minutes vers le bureau de l'immigration indien pour qu'il nous donne notre cachet de sortie, ensuite nous échangeons nos dernières roupies indiennes en dollars pour payer le visa Népalais et en roupies népalaises pour le reste. On a du perdre un peu d'argent dans l'histoire mais pas facile de jongler entre trois monnaies. Nous pouvons maintenant passer la frontière et faire notre visa avec un personnel très sympa. Par contre après ce le sera beaucoup moins...
En sortant du bureau, on nous propose directement le service d'un bus, soit disant le dernier pour Pokhara, la station de bus se trouvant à 2 km, on ne peut que leur faire confiance au risque de devoir dormir ici. Nous arrivons dans une agence, ça sent la magouille, normalement le dernier bus devait être à 13 heures 15, mais nous devons attendre 14 heures avant d'être conduits à la gare routière. On prend une jeep pour y arriver, 200 mètres plus loin 5 personnes montent avec nous et hop un petit bakchich pour passer la frontière, on se croirait dans un film.
À 14 heures 15 nous embarquons enfin, nous ne savons pas trop si on aurai réussit à faire autrement mais en tout cas tout ça n'est pas très clair. C'est partis pour 8 heures de bus, les paysages sont magnifiques mais quand nous croisons cinq camions bloqués au bord de la route et que le bus les dépasse en passant à deux centimètres du ravin sans barrière et sur un chemin en sable, ça ne fait pas peur qu'a nous, un des passagers Népalais saute hors du bus. Ça nous fera des souvenirs... Le trajet se poursuit sur une toute petite route dans la montagne. À la tombée de la nuit cela nous parait interminable et il reste encore trois heures de route. Nous arrivons à 21 heures 30, en tout nous aurons voyagé pendant 24 heures. On nous dépose devant un hôtel, on ne sait pas trop où l'on est et c'est un peu mort. Pas trop le choix, il faudra bien dormir ici. La chambre est correcte mais vivement demain qu'on quitte toutes ces magouilles...

dimanche 13 février 2011

Les Ghats de Varanasi




Après une très bonne nuit de repos, nous partons à 6 heures du matin vers les fameux Ghats de Varanasi. Ce sont ces grands escaliers qui plongent dans le Gange... Nous commençons par un des plus populaire le « Ghats Dasaswamedh » au début notre impression est plutôt mitigée, car il y a une centaine de touristes regroupés sur des petites barques prenant en photos les pèlerins qui viennent se purifier dans l'eau du Gange (C'est vrai que nous sommes touristes aussi et que nous prenons aussi en photos les pèlerins mais ça gâche quand même toute l'authenticité). Nous marchons le long du Gange, où se trouvent une vingtaine de Ghats, le soleil se lève, c'est magnifique.
Au fur et à mesure, les touristes se raréfient et cela devient plus intéressant. Le Gange forme ici comme un croissant, ce qui offre à tous moments de belles vues sur la ville. Les Ghats sont des lieux d'intense activité, en plus des ablutions rituelles, de nombreuses personnes viennent pour y laver leur linge, jouer au cricket, discuter, se rencontrer. Les rues de la ville sont très étroites et les Ghats jouent le rôle de place publique.
Un peu plus loin, pour arriver au fort de Varanasi, nous devons traverser le Gange sur un pont flottant plutôt instable fait de planches un peu vieillottes posées sur de très gros flotteurs. Cela n'empêche pas les gros 4/4, motos et autres rickshaw de rouler dessus et du coup de faire balancer le pont. Le fort n'a rien d'extraordinaire mais cela nous aura permis de faire une chouette balade.
Le midi nous mangeons une bonne pizza cuite au feu de bois. Ensuite nous reprenons la route des Ghats, nous passons à côté d'un ghat de crémation où ils viennent bruler leur morts... Heureusement nous ne voyons pas grand chose et l'odeur est masquée par l'encens.
Une chose qui est assez problématique avec le Gange, c'est qu'il est très pollué (pour qu'une eau soit considérée comme propre à la baignade, il doit y avoir moins de 500 bactéries par litre d'eau, ici il y en a 1,5 million). En plus les pèlerins ne font pas que s'y baigner, ils en boivent également l'eau... Nous pensons qu'ils sont tellement persuadés que le Gange va les soigner de toutes maladies qu'ils ne peuvent pas imaginer que ça peut leur faire du mal.






L'après-midi nous nous rendons à la piscine d'un hôtel de luxe, nous arrivons dans un autre monde, tout est au moins cinq fois plus cher... Nous n'y pensons pas trop et nous en profitons pour passer un bon moment au calme.
Le soir spectacle rituel sur les ghats près de chez nous. C'est très coloré et animé... Alors que depuis un mois et demi nous avions réussi à échapper au point rouge au milieu du front (toujours accompagné d'une demande d'aumône bien pressante) nous nous sommes faits avoir ce soir... Disons que c'est pour fêter notre dernière soirée immobile en Inde... Car demain soir nous prenons le train direction la frontière népalaise.