Kep et Kampot

Le samedi nous flânons dans la ville de Kep, petite station balnéaire et port de pêche où il n'y a pas grand chose à faire. Il y a quelques grandes villas en ruines trace d'un passé glorieux. Le week-end, les cambodgiens viennent se reposer et pic-niquer le long des plages. Ce ne sont pas les plus belles d'Indochine mais il y a une ambiance très décontractée. L'endroit le plus animé est le marché aux crabes, une dizaine de restaurants servant poissons et fruits de mer, dont la fameuse spécialité de Kep, le crabe au poivre vert de Kampot. Nous n'en mangeons pas cette fois-ci mais ce n'est que partie remise (le meilleur restaurant « kimly » n'ouvre que dans deux jours).
Nous prenons peu à peu nos marques au Cambodge, où il y a néanmoins une chose assez déroutante, c'est l'argent. Pour faire simple on paie en dollars et on reçoit la monnaie en dollars pour les grosses coupures et en riels pour les petites coupures. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Il nous reste quelques dongs vietnamiens, nous les utilisons pour nos premiers achats, alors que les prix sont affichés en dollars et nous recevons des riels. Ce qui est incroyable c'est que la très gentille dame, derrière son comptoir n'y comprend plus rien et nous donne sa calculatrice pour qu'on fasse les comptes pour elle en nous faisant totalement confiance... Les cambodgiens sont vraiment relax...

Le lendemain, nous louons une mobylette pour nous rendre à Kampot située à environs 28 kilomètres de Kep. En chemin, nous nous arrêtons pour visiter le temple de « Phnom Chhnork », enfin nous tentons car nous ne trouverons jamais le bon endroit. Mais cela n'a pas d'importance car nous nous retrouvons au milieu d'un petit village où les gens sont adorables, les enfants sortent de leur maison pour nous saluer et les plus âgés nous regardent tous le sourire aux lèvres. On nous indique un chemin pour nous rendre au temple mais il faut traverser tout un champ, nous ne sommes pas trop parano mais c'est tout de même le pays où il y a le plus de mines anti-personnelles au monde, du coup nous n'osons pas trop nous aventurer.
À Kampot, nous arrivons dans une ville particulière. On dirait qu'elle a perdu son âme, nous sentons encore plus qu'a Kep les traces d'un passé plus florissant. Un cinéma abandonné, de grand bâtiment dont il ne reste plus que quelques murs, des rues presque vides... Malgré cela nous sommes contents de notre visite, c'est une atmosphère que nous n'avions pas encore rencontrée. En plus nous y mangeons très bien, de super gâteaux le matin et un très bon Lok Lak pour le midi, c'est une autre spécialité du Cambodge, du bœuf mariné dans du citron et grillé.