Pichidegua sur les traces de mon papa

Après 10 heures de bus, nous arrivons à Santa Cruz, ville la plus proche de Pichidegua. Cette ville nous ne laissera pas un souvenir impérissable : les logements sont très chers et la ville n'est pas très belle. Nous nous consolons avec de délicieux petits pains saucisses:)
Le lendemain, nous nous rendons compte qu'il n'y a pas de liaison pour Pichidegua... Nous décidons donc de retourner à San Fernando. Après avoir laissé nos sacs à la consigne, nous pouvons enfin prendre un bus en direction de Pichidegua. Si nous tenons tant à rejoindre cette petite ville, c'est que mon papa y est né et y a passé son enfance, et que j' (Alice) ai très envie d'aller voir à quoi ressemble cette région. Depuis toute petite, je m'imagine ce petit coin de Chili où mon papa a grandit et je suis ravie de pouvoir y faire un petit tour.
Il n'y a pas grand chose dans le centre de Pichidegua mais nous avons l'occasion de faire une belle balade dans les collines surplombant le village. Nous retrouvons également le soleil, pour notre plus grand bonheur. La balade nous offre de magnifiques panoramas sur Pichidegua, les champs qui l'entourent et les sommets enneigés de la Cordillère. Au retour, nous mangeons les plus grands cornets de glace de notre vie, quatre boules dans un énorme cornet... un peu comme si on avait rétréci. En fin de journée, nous rejoignons la ville de San Fernando. Même si nous n'avons pas pu aller jusqu'à San Luis où se trouvait le fundo (la maison) où la famille habitait, je suis très heureuse de pouvoir mettre des images sur le mot de Pichidegua.

Pucon dans la région des lacs

Pucon est une petite ville située dans la région des lacs, les gens viennent ici pour marcher, skier ou encore faire du rafting. Pour le moment c'est plutôt le ski qui a la cote... La ville se trouve au bord d'un lac et au pied du volcan Villarrica que nous ne verrons que partiellement car le temps durant notre séjour dans cette région ne sera pas très beau. Dommage, car nous venions pour y marcher et admirer les paysages, mais nous ne pouvons pas avoir tous les jours de la chance avec la météo. Nous avons tout de même fait une belle randonnée dans le parc national de Huerquehue, à une trentaine de kilomètres de Pucon. La balade longe d'abord un beau lac, avant de s'élever parmi les grands arbres, au sommet nous pouvons admirer de très belles cascades. Comme nous sommes en altitude, nous effectuons une partie du chemin les pieds dans la neige. Nous rentrons trempés jusqu'aux os mais satisfaits. À Pucon, nous avons trouver une magnifique pension (Hostal Sofia), avec un grand salon et un feu de bois. Nous avons même la chance au début d'y être seuls, un peu comme si nous avions notre propre maison. Nous allons d’ailleurs y passer toute notre dernière journée dans cette ville, car dehors, c'est le déluge...

Chiloé

Après 17 heures de trajet en bus et une petite partie en bateau, nous arrivons à Castro sur l'île de Chiloé. Une île que l'on surnomme la Bretagne chilienne, pas seulement parce qu’il y pleut beaucoup, mais pour ses petits ports, ses légendes et ses bons produits de la pêche entre autres.
Nous trouvons un charment petit hôtel « Hostal Mirador » où nous partageons la cuisine des propriétaires, une bonne façon de nouer des contacts avec les habitants car si nous sommes partis si loin de Santiago, c'est surtout pour voir comment les gens vivent dans les petites villes. En fin de journée, nous nous baladons dans Castro, heureusement pour nous, le soleil nous accompagne entre deux averses. L'atmosphère est très agréable, les gens sont toujours d'une gentillesse incroyable et les maisons sont très belles, construites en bois et peintes de toutes les couleurs. Les plus remarquables sont les « palafitos », maisons traditionnelles de pêcheurs, construites sur pilotis et qui semblent suspendues au-dessus de l'eau, c'est une des particularités de l'île.
Le lendemain, nous empruntons un bus (qui ceci dit au passage sont super pratiques et permettent de se rendre partout), en direction de Dalcahue, d'où nous nous rendons sur l'île de Quinchao, un petit air de bout du monde... Le bus traverse de splendides paysages vallonnés et nous permet de partager le quotidien des habitants. Un petit arrêt dans le village d'Achao, pour y admirer son église, ses petites rue et sa côte. Les églises de l'île de Chiloé sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco, et c'est vrai qu'elles ont quelque chose de bien particulier. Elles sont tout en bois, on a l'impression de faire un voyage dans le temps. Ensuite nous repartons vers Dalcahue, pour y déguster la spécialité culinaire de Chiloé, le « curanto », ce ne sera sans doute pas le meilleur repas de notre grand voyage, mais cela vaut le coup quand même. C'est un mélange de fruits de mers, de viande, de patates et de pains. Il vaut mieux avoir faim avant de commencer. La viande, les fruits de mer et les patates sont très bons mais le pain est un peu trop compact. Le soir, nous discutons avec une des propriétaires de notre hôtel, nous assemblons les quelques mots d'espagnol que nous connaissons et cela ressemble plus ou moins à une phrase, en tout cas on arrive a se faire comprendre. Cette dame est bouleversée par un drame national : une petite dizaine de présentateurs vedettes et d'hommes politiques viennent de se crasher en avion... Il faut dire que la télévision est très présente dans la vie des chiliens. Ils la regardent tout le temps, chez eux, au restaurant, dans les cafés...
Le lundi, nous partons marcher dans le parc national de Chiloé, de nouveau le trajet est super. Nous y faisons deux balades d'environs une heure. La première traverse un marais et une forêt, un petit côté fagne de Belgique. La deuxième mène à un mirador avec vue sur la plage et les falaises, il y a pas mal d'oiseaux. Agréable journée et nous sommes très content d'avoir découvert l'ile de Chiloé.